Crise de liquidités en Guinée : quand persister dans l’erreur devient une politique
La Guinée traverse aujourd’hui une crise de liquidités dont la gravité n’est plus à démontrer. Face à cette situation, le gouvernement semble à court de solutions viables et pérennes. Depuis plus de trois décennies, chaque nouvelle équipe dirigeante de la Banque centrale adopte la même approche : recourir à la planche à billets plutôt que d’initier de véritables réformes structurelles.

Chaque annonce relative à l’émission de nouveaux billets de banque suscite inquiétude et désarroi.
Loin d’apporter une solution, cette pratique revient à tenter d’éteindre un feu de forêt avec de l’essence : elle ne fait qu’alimenter le problème.
Cette logique interroge : comment nos responsables financiers peuvent-ils croire qu’une telle stratégie puisse produire des résultats différents ? L’image est frappante :
celle d’un enfant qui s’efforce de gonfler un ballon percé, sans jamais parvenir à le remplir.
Les répercussions de ces politiques sont considérables. Elles se traduisent par une dégradation constante du pouvoir d’achat et un affaiblissement du panier de la ménagère, exposant les populations à une précarité croissante.
Il est temps de rappeler une vérité fondamentale : une économie ne se décrète pas. Elle se construit patiemment, à travers des réformes crédibles, durables et cohérentes, portées par une politique publique inclusive et innovante.
Dans l’attente d’un changement de cap, les citoyens ne peuvent que continuer d’espérer et de prier pour des lendemains meilleurs. Mais persister à répéter les mêmes erreurs tout en espérant un résultat contraire relève, pour reprendre les mots d’Einstein, d’une définition parfaite de la folie.
Par: Baldé Diganais, journaliste greenmedias.com