La Guinée a fait un pas en avant en signant un protocole d’accord (MoU) avec Tether, la société derrière le stablecoin le plus utilisé au monde. Ce partenariat, annoncé en février 2025, vise à introduire l’éducation à la blockchain et la littératie en matière d’actifs numériques auprès des jeunes Guinéens. Avec une population croissante et un intérêt accru pour la technologie numérique, cette initiative pourrait soutenir des efforts plus larges visant à ouvrir l’accès à l’apprentissage basé sur la technologie. L’accent est mis sur la formation pratique et le partage des connaissances, Tether promettant un soutien aux talents locaux et la création d’opportunités d’emploi potentielles dans l’économie numérique.
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Au-delà du buzz : pourquoi ce partenariat est important
L’implication de Tether en Guinée ne se limite pas à l’introduction d’une nouvelle technologie. Il s’agit de doter les gens de connaissances et de compétences de base en matière de blockchain qui pourraient être importantes dans la vie quotidienne. L’accord prévoit un soutien à l’éducation, aux startups et à l’infrastructure technologique en Guinée. Pour un pays qui a traditionnellement été à la traîne dans les transitions numériques, cette annonce laisse entrevoir un changement futur.
La blockchain est souvent évoquée en termes de trading de cryptomonnaies, mais ses utilisations s’étendent à la tenue de registres, aux systèmes de paiement et même au vote. De nombreux Guinéens interagissent déjà avec les plateformes d’argent mobile, et pour certains, cela pourrait être un tremplin pour comprendre des formes plus complexes de finance numérique.
À titre d’exemple, les paris sportifs ont connu un virage vers les paiements cryptographiques ces dernières années. Dans les pays dotés de systèmes bancaires instables, un bookmaker crypto sert souvent de point d’entrée pour les personnes novices en matière de blockchain, leur donnant une raison d’apprendre les portefeuilles, les pièces et les transactions en ligne sécurisées. Ces plateformes montrent comment les utilisateurs peuvent interagir avec les devises numériques dans des contextes récréatifs, tout en offrant une variété de bonus, l’anonymat et des retraits rapides.
Ce que contient l’accord : les promesses de Tether à la Guinée
Selon l’annonce officielle de Tether, la société prévoit d’aider le gouvernement guinéen à mettre en place des programmes éducatifs mettant l’accent sur le renforcement des capacités en matière de blockchain. Bien que les dates et les lieux n’aient pas encore été confirmés, l’accent semble être mis sur l’éducation et l’établissement d’une familiarité à long terme avec les systèmes décentralisés. Il est possible que les cours incluent une formation en codage de base, en gestion de portefeuille numérique et en utilisation de stablecoins tels que l’USDT (le produit principal de Tether), mais le contenu des cours n’a pas encore été confirmé.
Selon Paolo Ardoino, PDG de Tether, l’objectif est de contribuer à la construction d’économies numériques résilientes grâce à l’adoption de la blockchain. Cet accord fait suite à des accords similaires dans des pays comme le Rwanda. L’inclusion de la Guinée suggère qu’elle fait partie d’un effort plus large visant à introduire les outils blockchain dans les économies en développement.
Potentiel local, outils mondiaux
L’économie guinéenne se remet encore des chocs liés aux prix des matières premières, à l’inflation et à l’incertitude politique. Avec plus de 70 % de la population ayant moins de 30 ans, le chômage est un problème généralisé. L’éducation à la blockchain pourrait aider à combler une lacune en introduisant de nouvelles voies numériques pour gagner un revenu, telles que le travail indépendant, le développement à distance ou même le lancement d’une entreprise technologique.
Certains premiers défenseurs soulignent le potentiel des applications décentralisées (dApps) et des services en ligne de pair à pair pour l’entrepreneuriat à petite échelle. D’autres soulignent l’attrait des cryptomonnaies comme Bitcoin et l’USDT de Tether pour les paiements transfrontaliers, qui peuvent être plus rapides et plus abordables que les virements bancaires traditionnels. Les envois de fonds des Guinéens vivant à l’étranger sont souvent soumis à des frais élevés, et les stablecoins offrent une alternative.
Le partenariat avec Tether, s’il est suivi d’étapes pratiques, pourrait également encourager davantage de Guinéens à s’intéresser à la littératie financière et à la confidentialité numérique. L’éducation à la blockchain ne signifie pas seulement apprendre à acheter de la crypto. Cela inclut la compréhension de la façon de gérer les clés numériques, de ne pas tomber dans les escroqueries et de penser de manière critique à la finance en ligne.
L’éducation avant l’expansion
Limocoin et d’autres monnaies numériques sont utilisées en Guinée, mais si l’intérêt du public est croissant, de nombreux habitants manquent encore des outils de base pour utiliser la crypto en toute sécurité. Sans une éducation appropriée, les portefeuilles numériques peuvent devenir des cibles faciles pour la fraude. C’est pourquoi l’accent mis sur la formation et l’éducation, plutôt que sur la promotion des ventes de jetons ou des plateformes de trading, est un signe encourageant.
La réputation de Tether sur le marché mondial de la crypto est mitigée, notamment en ce qui concerne les audits passés et les questions sur les réserves. Mais dans ce cas, l’accord vise moins à pousser un produit qu’à jeter les bases de la compréhension du fonctionnement de la blockchain. Cela seul pourrait faire la différence.
Si la Guinée veut participer de manière significative à l’économie numérique, elle doit donner aux gens l’accès aux outils et aux informations dont ils ont besoin pour faire des choix éclairés. La réussite du partenariat Tether-Guinée ne dépendra pas uniquement de la technologie, mais de la capacité du pays à guider et à soutenir ses apprenants.
